Le triste constat Covid-19 et cybersquatting

Le triste constat Covid-19 et cybersquatting

Depuis le début de la crise de la Covid-19, internet n’a jamais été autant sollicité. Que ce soit pour travailler, pour acheter en ligne ou pour s’informer, la toile a été fortement utilisée. Une tendance qui a généré la recrudescence d’un phénomène, le cybersquatting. Tout au long de la crise, l’OMPI a enregistré de multiples plaintes concernant ce fait.

Cybersquatting et noms de domaine

Lors de la création d’un site, l’enregistrement d’un nom de domaine internet est indispensable. Il constitue en effet votre identité ou celle de votre marque sur le web. Pour une entreprise, enregistrer son nom de domaine est primordial puisque celui-ci lui donne de la visibilité. L’internaute pourra ainsi identifier rapidement et facilement une entreprise donnée. L’enjeu est tel que des cybercriminels veulent en tirer profit.

Il existe une pratique qui fait de plus en plus d’adeptes, mais aussi de victimes, sur internet actuellement : le cybersquatting. Ce phénomène consiste à enregistrer, de manière abusive, un nom de domaine identique à celui d’une marque ou d’une entreprise déjà existant. Ceci dans le but de lui nuire ou d’induire les utilisateurs en erreur. La manœuvre peut être effectuée afin de soutirer de l’argent aux internautes ou aux propriétaires ou pour propager de fausses informations. Il arrive également qu’elle soit utilisée pour rediriger les utilisateurs vers des sites concurrents. Habituellement, les marques influentes et les sites d’informations sont les principales cibles de cybersquatting. Les cybersquatteurs utilisent soit des images soit des liens commerciaux pour leurs méfaits.

Cybersquatting : une hausse considérable durant la pandémie de Covid-19

Durant la période de confinement, l’utilisation d’internet a explosé. Lors de ces six derniers mois, tout se passait quasiment sur le web. Il y a eu notamment le télétravail, qui a permis à près de 85% des travailleurs français d’exercer depuis leur domicile. Mais il n’y a pas que cela. Les loisirs, l’éducation et surtout les informations sont également passés par ce canal. Une aubaine pour les cybercriminels.

D’après l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), depuis le début de l’année, les plaintes pour cybersquatting ont augmenté. En 2019, à la même période, 1 731 cas avaient été enregistrés. En 2020, il y en a eu 264 de plus, sans compter les cas non signalés. Les secteurs de la biotech, des technologies de l’information et celui de la banque ont été les plus grandes victimes. Et les noms de domaine liés à la Covid-19 sont les principaux concernés.

Comment se protéger contre le cybersquatting ?

Le cybersquatting n’est pas une nouvelle pratique et certains cybercriminels sont des experts en la matière. Des entreprises en ont même fait un business. Elles revendent le nom de domaine aux propriétaires ou à d’autres entités pouvant être intéressées. Pour s’en prémunir, il est important d’être réactif. L’idéal serait d’enregistrer des noms de domaine qui pourraient être utiles à votre marque. Il vous suffira ensuite de les surveiller. Gardez également à l’œil les termes et mots-clés liés à votre activité. Il convient également d’enregistrer son et ses noms de domaine auprès de registrar accrédités, gage de sécurité en plus. Si vous êtes déjà victime de cybersquatting, sachez qu’il existe des recours. Si le fait est avéré et flagrant, vous pourrez engager une procédure UDRP (Uniform Domain Name Resolution Policy).

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