Comment la technologie des photocopieuses empêche-t’elle les impressions frauduleuses ?

Comment la technologie des photocopieuses empêche-t’elle les impressions frauduleuses ?

Aujourd’hui la falsification de billets de banque ou de documents officiels est condamnée de trente ans de prison et de 450 000 € d’amende. De quoi en laisser plus d’un songeur … C’est pour cela que les imprimantes et photocopieuses les plus modernes sont équipées de système de détection.

Les caractéristiques d’un billet de banque

Un billet de banque possède des caractéristiques uniques. Reconnaitre un faux billet repose ainsi sur différentes méthodes : Premièrement la texture du papier est particulière. Deuxièmement les billets de banques possèdent un certain relief, que chacun peut sentir sur le recto du billet. Troisièmement un filigrane et un fil de sécurité sont intégrés aux billets de banque : ces outils ne sont visibles qu’en transparence. Dernièrement, nous pouvons mentionner l’hologramme et la bande brillante de chaque billet. En inclinant vos billets, vous pourrez apercevoir une image changeante sur le recto de votre billet de banque.

Ces différentes caractéristiques d’un billet de banque laissent à penser que la reproduction, la falsification n’est pas envisageable.

La reproduction de billets de banque impossible

Photocopier un billet ne vous apportera que des ennuis ! Chacun des billets est constitué de la constellation d’EURion. En réalité, cette constellation représente divers symboles, qui sont intégrés à nos billets depuis 1996. EURion est un agencement de cercles de différentes couleurs, placés à des endroits spécifiques de chacun des billets, selon la valeur de ceux-ci. Si EURion est particulièrement visible sur les billets de 10 euros, il est présent sur tous les billets, sans exception.

Reconnu par tous les logiciels d’imagerie, par l’imprimante et le photocopieur, ce symbole ne pourra être reproduit. Un message d’erreur apparait généralement, bloquant l’impression. Seule l’impression d’un billet de banque en noir et blanc est possible : quelle utilité me direz-vous ?

Des mouchards dans chaque imprimante : des documents falsifiés traçables

La falsification de billet est aujourd’hui contrôlée de très près. La falsification d’autres documents, notamment les titres de séjour, les cartes d’identité, les permis de conduire est beaucoup plus sensible.

Reconnaitre un document falsifié requiert des méthodes complexes, rares.

La première d’entre elles repose sur l’analyse du watermark : cette trace, invisible à l’œil nu, permet d’insérer au sein même de la photocopie le numéro de série de l’imprimante, la date et l’heure d’impression. Ce traçage des documents est présent sur de nombreux modèles d’imprimantes, notamment les plus hauts de gammes. Le watermark est une grille de points jaunes, visible seulement grâce à des lumières UV.

Une deuxième méthode empêchant la falsification est de plus en plus répandue. Chaque pixel de l’image imprimée sont modifiés de manière subtile : on ne peut remarquer ces modifications à l’œil nu, pourtant elles sont belles et bien présentes. Souvent, nos imprimantes sont dotées de cette sorte de mouchards, sans même que nous en ayons connaissance.

Une troisième méthode existe pour identifier un document frauduleux. Il s’agit d’analyser les erreurs, les défauts de l’impression. L’imprimante, avec le temps, va s’user, les marges par exemple, vont être décalées de quelques dixièmes de millimètres. Ainsi les défauts laissés sur le papier permettent aux analystes de remonter jusqu’à l’imprimante qui a émis la copie du document. L’analyse de l’encre en elle-même peut également permettre de remonter jusqu’à l’imprimante utilisée et donc jusqu’au faussaire.

Vous l’aurez compris, dans tous les cas, l’impression laissera des traces. La question n’est pas de savoir comment ne pas laisser de traces, puisque les traces seront toujours présentes, d’une manière ou d’une autre.

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