Aliments frais et surgelés : les enjeux logistiques

Aliments frais et surgelés : les enjeux logistiques

On distingue trois segments de transport majeurs en ce qui concerne l’agroalimentaire : l’acheminement des matières premières vers le lieu de transformation, vers le lieu de conservation et enfin vers le lieu de distribution. Aujourd’hui, on compte également le transport du lieu de distribution vers le consommateur final, en particulier face au développement de l’e-commerce alimentaire. Les entreprises travaillant dans le secteur agroalimentaire ont plusieurs options pour transporter des denrées périssables.

L’utilisation d’une box isotherme réutilisable

Ces caisses réfrigérées ou emballages isothermes s’utilisent pour le transport de denrées périssables avec température dirigée. Elles sont spécifiquement conçues pour l’acheminement des marchandises chez le consommateur, pour un transport ambiant, frais ou surgelé.

Les caractéristiques d’une box isotherme réutilisable

Elles sont constituées d’un matériau recyclable et innovant qui leur confère solidité et isothermie : le PPE ou polypropylène expansé. S’il ressemble à s’y méprendre à du polystyrène, il s’agit de deux matériaux bien distincts. Le PPE est constitué d’alvéoles fermées obtenues par l’utilisation de la vapeur. Il s’agit donc d’un matériau issu d’une production verte et écoresponsable.

Le PPE est un matériau particulièrement stable et résistant. Il résiste à la pression de charge sans déformer ou casser, grâce à sa capacité d’absorption d’énergie. C’est un isolant thermique très efficace, en raison de l’aspect fermé des alvéoles qui le composent. Il est tout à fait adapté au contact alimentaire et peut être stérilisé pour des mesures d’hygiène.

Elle existe en plusieurs formats, allant d’une contenance allant d’une trentaine à une soixantaine de litres par boîte. Ses parois ont une épaisseur comprise entre 30 et 35 mm pour l’isothermie, tout en assurant un encombrement minimal.

À qui s’adresse la box isotherme réutilisable ?

C’est la solution idéale de transport vers le consommateur final (le dernier kilomètre) pour les entreprises qui ne souhaitent pas investir dans une solution logistique lourde. Elle est donc tout à fait indiquée pour les structures livrant directement au consommateur et dans l’e-commerce. Cette solution simple et efficace est aussi plus intéressante, car le prix des box isothermes est bien plus attractif comparé à un investissement dans un véhicule réfrigérant.

box isotherme réutilisable denrées alimentaires

Les avantages de la box isotherme réutilisable

En plus d’être réutilisables, ces boîtes froides ergonomiques ont plusieurs autres avantages. Leur ergonomie et leur design leur permettent de s’adapter aux véhicules de livraison de contenance plus faible et aux véhicules électriques. Elles sont légères, pour une facilité de transport, de manutention et de portage.

Les solutions de réfrigération qui leur sont associées sont modulaires et peuvent donc être adaptées à différentes natures de produits, mais aussi à plusieurs durées de transport. En transport ambiant, les marchandises sont simplement placées dans la box pour être acheminées vers le client final.

Les plaques eutectiques sont utilisées pour conserver les marchandises à une température positive ou négative et sont capables de les maintenir à la température voulue pendant une douzaine d’heures. Le nombre de plaques est à déterminer en fonction de la saison et des températures extérieures.

Pour les marchandises surgelées, on opte plutôt pour de la glace carbonique. Elle permet de maintenir la température négative idéale et la quantité nécessaire se calcule ici aussi en fonction de la durée du transport. Les box isothermes sont équipées d’emplacements spécifiques pour entreposer la glace carbonique en toute sécurité.

Faire appel à une entreprise de logistique spécialisée dans l’agroalimentaire

Quand il s’agit d’acheminer des matières premières vers l’unité de transformation ou de conditionnement, il est souvent préférable de faire appel à un professionnel. Cela est d’autant plus vrai quand il s’agit de denrées hautement périssables, comme les viandes ou les produits de la mer.

Les denrées périssables, même les matières premières, doivent être maintenues à une certaine température pour garantir leur fraicheur et empêcher la prolifération de bactéries. De plus, comme les lieux de production sont souvent éloignés des lieux de transformation, il faut absolument que le transport se fasse dans des conditions spécifiques à la nature des produits.

Certains fruits fragiles, comme les framboises ou les fraises, nécessiteront un soin tout particulier, tandis que des produits plus robustes comme des pommes de terre ou des carottes supporteront mieux le voyage et ne demanderont pas des conditions de transports trop particulières. Les matières premières congelées ou surgelées devront impérativement être maintenues à des températures négatives, et ce tout le long de la chaine logistique.

À partir du lieu de transformation, chaque catégorie de produit nécessitera un plan logistique adapté pour être acheminé vers le lieu de distribution. Les plats réfrigérés devront être maintenus à une température positive, et les plats surgelés à une température négative.

Tous ces paramètres impliquent une logistique importante à mettre en place. À moins de posséder un véhicule de livraison réfrigéré et pouvant être adapté à la nature des produits transportés, il est préférable de passer par les services d’une entreprise spécialisée. Ce type de structure possède les moyens nécessaires au bon transport des marchandises périssables de toutes sortes. Elle sait également déjà comment se transportent différentes denrées alimentaires sensibles et comment respecter la chaine du froid. Ces entreprises sont également tenues d’effectuer ou de participer aux contrôles de températures obligatoires.

chaine du froid alimentation

La logistique agroalimentaire

Elle englobe toutes les denrées périssables, des produits bruts aux produits transformés. De par leur nature sensible, ces marchandises doivent être transportées dans des conditions particulières. Les produits surgelés doivent faire l’objet d’une logistique particulière afin de respecter la chaine du froid.

Les caractéristiques

La méthode de transport va dépendre de la nature des produits. Les entreprises doivent se résoudre à l’utilisation de moyens spécifiques (technologies, méthodes de gestion, équipements et installations) pour répondre aux exigences liées à la durée de conservation des denrées. Des contrôles doivent impérativement être effectués tout le long de la chaine logistique et entre les différentes opérations de stockage et de transport. Ici, l’objectif est d’éviter tout risque sanitaire qui peut être très dangereux pour la santé du consommateur et qui peut coûter très cher à l’entreprise.

Le respect de la chaine du froid est indispensable en matière de transport de denrées périssables. La chaine du froid consiste en l’ensemble des moyens frigorifiques mis en œuvre sur toute la chaine logistique afin de conserver les marchandises sensibles.

La température de conservation recommandée va dépendre de la nature des produits à transporter. Elle doit être négative pour les aliments surgelés et positive pour les denrées fraiches et simplement réfrigérées. La préservation de la chaine du froid est primordiale, car elle ralentit ou arrête la prolifération des bactéries et autres organismes nocifs. Elle permet aussi d’assurer la salubrité, la fraicheur et la qualité gustative des denrées alimentaires à chaque étape de transport.

L’installation à mettre en place pour les aliments surgelés est complexe et technique. Elle présente de nombreux défis à court et à moyen terme, car le transport et la logistique doivent se faire sous température dirigée.

Ce que dit la loi

Selon la réglementation française, les produits réfrigérés doivent être maintenus à une température située entre +2 °C et +8 °C, en fonction de leur nature. Cette réglementation se base essentiellement sur le règlement européen CE n° 852/2004 sur les règles générales d’hygiène applicables à toutes les denrées alimentaires. Il implique l’analyse des risques, des dangers et des points critiques et la mise en place de procédures adéquates.

La réglementation en vigueur implique la mise en place de dispositifs de relevé de température (à raison de deux fois par jour) afin de les analyser et de les comparer. Ces relevés permettent ensuite de réaliser les ajustements nécessaires au maintien optimal de la chaine du froid.

Une personne au sein de l’entreprise doit également être formée à la norme HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). Cette procédure vise à former au respect de la réglementation de ce système portant sur les principes de l’hygiène et de la sécurité alimentaires.

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Qu’en est-il de l’impact environnemental ?

Le secteur de la logistique et des transports est le plus gourmand en énergie, ce qui a poussé de nombreuses entreprises à réaliser des efforts pour limiter leur impact écologique. Elles se sont particulièrement intéressées au tronçon du « dernier kilomètre », qui constitue le maillon le plus coûteux de toute la chaine.

On a par exemple vu le développement de solutions de transports vers le consommateur final qui sont plus respectueuses de l’environnement. Il s’agit par exemple des livraisons à vélo ou du partage de véhicules de livraison pour réduire les nombres de cargaisons et rentabiliser l’espace vide encore disponible.

Le regroupement, ou la massification du transport des marchandises fait partie des propositions mises en avant pour amoindrir l’impact environnemental du secteur logistique. Les différentes problématiques soulevées par les rapports d’informations sur le transport des marchandises indiquent la réelle nécessité de réinventer le transport des marchandises, notamment en zone urbaine. Ce dernier compte en effet pour 25 % des émissions de gaz à effet de serre en ville.

Des efforts doivent également être fournis pour favoriser l’utilisation de véhicules et de moyens de transport électriques, autant que possible, à différentes étapes de la chaine logistique. Cela s’inscrit dans l’objectif zéro véhicule neuf à énergie fossile pour 2040, dans la continuité de la loi d’orientation des mobilités de 2019 et visant à l’électrisation des véhicules autoritaires légers.

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